Titre : | Il se peut qu'on s'évade | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Cathy YTAK, Auteur ; Gérard Rondeau, Auteur | Editeur : | Magnier | Année de publication : | 2011 | Importance : | 102p. | Format : | 16x13cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-36474-012-9 | Langues : | Français | Catégories : | FICTIONS:ROMANS:Romans dramatiques FICTIONS:ROMANS:Romans psychologiques, philosophiques ou religieux Sciences humaines:Médecine:Psychiatrie:Autisme
| Index. décimale : | 82-31 Roman (R-RP-RSF)
| Résumé : | Enfant, j’étais très doué. J’apprenais tout, tout vite, trop vite. Je m’ennuyais aussi. On disait que j’avais une tête bien pleine, avec de l’admiration dans la voix. Moi, en secret, j’imaginais ma tête comme une valise pleine à craquer, et trop lourde à porter. Non, je n’ai pas la tête bien pleine, j’ai la tête lourde. Je ne supporte pas le bruit.
Peu à peu, on a moins parlé de génie à mon égard, mais d’un esprit fragile, facilement perturbé. On parle
beaucoup de moi dans mon dos, on dit des choses.
Je suis un jeune homme très intelligent qui ne sait pas communiquer avec les autres, juste restituer ce qu’on m’apprend. Doté d’une mémoire hors norme, je ne comprends cependant pas quand il faut dire merci ou au revoir. Enfant, je ne pleurais pas, je ne riais pas, j’ignorais ce qu’étaient la joie, la tristesse. Jusqu’au
jour où je suis entré dans un musée, j’avais neuf ans.
Et là, devant le tableau d’un peintre florentin, j’ai eu envie de pleurer et de rire, et c’était tellement nouveau pour moi que j’ai fait les deux à la fois : hurler de joie, sangloter de chagrin. Mes parents ont appelé un médecin en urgence, on m’a fait une piqûre, je suis redevenu cet enfant très doué, calme et silencieux, mais quelque chose avait changé et s’était ouvert en moi. Une brèche dans une muraille : derrière il y a le soleil, et même si on ne peut le regarder en face sans être aveuglé, on sait désormais qu’il existe.
| Nature du document : | Fiction |
Il se peut qu'on s'évade [texte imprimé] / Cathy YTAK, Auteur ; Gérard Rondeau, Auteur . - [S.l.] : Magnier, 2011 . - 102p. ; 16x13cm. ISBN : 978-2-36474-012-9 Langues : Français Catégories : | FICTIONS:ROMANS:Romans dramatiques FICTIONS:ROMANS:Romans psychologiques, philosophiques ou religieux Sciences humaines:Médecine:Psychiatrie:Autisme
| Index. décimale : | 82-31 Roman (R-RP-RSF)
| Résumé : | Enfant, j’étais très doué. J’apprenais tout, tout vite, trop vite. Je m’ennuyais aussi. On disait que j’avais une tête bien pleine, avec de l’admiration dans la voix. Moi, en secret, j’imaginais ma tête comme une valise pleine à craquer, et trop lourde à porter. Non, je n’ai pas la tête bien pleine, j’ai la tête lourde. Je ne supporte pas le bruit.
Peu à peu, on a moins parlé de génie à mon égard, mais d’un esprit fragile, facilement perturbé. On parle
beaucoup de moi dans mon dos, on dit des choses.
Je suis un jeune homme très intelligent qui ne sait pas communiquer avec les autres, juste restituer ce qu’on m’apprend. Doté d’une mémoire hors norme, je ne comprends cependant pas quand il faut dire merci ou au revoir. Enfant, je ne pleurais pas, je ne riais pas, j’ignorais ce qu’étaient la joie, la tristesse. Jusqu’au
jour où je suis entré dans un musée, j’avais neuf ans.
Et là, devant le tableau d’un peintre florentin, j’ai eu envie de pleurer et de rire, et c’était tellement nouveau pour moi que j’ai fait les deux à la fois : hurler de joie, sangloter de chagrin. Mes parents ont appelé un médecin en urgence, on m’a fait une piqûre, je suis redevenu cet enfant très doué, calme et silencieux, mais quelque chose avait changé et s’était ouvert en moi. Une brèche dans une muraille : derrière il y a le soleil, et même si on ne peut le regarder en face sans être aveuglé, on sait désormais qu’il existe.
| Nature du document : | Fiction |
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